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La Chapelle est un quartier qui fourmille d'initiatives solidaires collectives. Cela a été vrai par le passé et l'est toujours aujourd'hui.
Avec l'École des communs, nous avons proposé d'ouvrir une fenêtre pour mieux connaître et partager les manières de faire de ces initiatives et en particulier d'apprendre de leur gouvernance collective.
Une AG, un Conseil d'Administration, des statuts d'association, ne sont que la partie émergée de l'iceberg de la gouvernance. Souvent invisibles, le partage des décisions quotidiennes, la répartition des rôles et des tâches, l'accueil des nouveaux et nouvelles, les hiérarchies qui s'imposent d'elles-mêmes, ou encore l'organisation de la collecte des ressources et leur attribution, ... sont pourtant autant d'endroit où s'exerce cette fameuse gouvernance.
Faire naître des mécanismes de gouvernance en commun demande du temps. La connaissance et l’appropriation d’outils et de méthodes peut aider à saisir et mobiliser l’expérience vécue dans les collectifs pour en faire une connaissance partagée et une culture commune.
Pour qu’un tel travail puisse se réaliser, nous proposons un cadre accueillant, qui prend la forme d’un processus d'animation de 5 chantiers, adapté au contexte singulier de La Chapelle et aux objectifs
des participants que sont les habitant·e·s, porteurs de projets, les acteurs de la société civile (économiques, ESS, innovateurs sociaux, etc...) et des institutions publiques.
5 chantiers pour partager et expérimenter une panoplie d’outils pour une gouvernance vivante de nos projets à La Chapelle, proposés par radio RAPTZ et Remix the commons.
Plus d’information : https://ecoledescommuns.cc/fr
Le chantier « Se rejoindre, se raconter ! » était un temps de partage et de co-construction d'une promenade dans le quartier La Chapelle. Il avait pour but de faire connaître les initiatives qui racontent chacune à sa manière le quartier, comment elles ont été conçues et réalisées, et comment elles sont utilisées (ou pas), c’était une entrée sur les pratiques de mobilisation et d'engagement. Le chantier permet de se familiariser avec des outils de cartographie des ressources du quartier. C'était aussi une opportunité pour échanger sur ce que nous voudrions partager entre collectifs, groupes et habitants et comment le faire. La promenade a été conçue et réalisée ensemble comme une ressource mise en commun. Enfin, le chantier ouvrirait une discussion sur les prochains chantiers que nous voudrions organiser ensemble pour faire école des communs à La Chapelle.
GERARD
Radio RapTz – Centre Social ENS Torcy
NOTRE GUIDE
Ses domaines de recherche sont : la rénovation urbaine, la culture, le bien-être et la migration urbaine. Dans le cadre du projet CCSC, elle a co-conçu et animé les deux laboratoires de co-création de politiques organisés en 2020. Elle a également coordonné et co-conçu la création d’une boîte à outils pour les maisons des communs à travers un processus de recherche participatif. Elle s’intéresse au développement de méthodologies qui permettent la participation politique de voix exclues de la sphère principale du débat public.
Angela María Osorio Méndez
Ses principaux domaines de recherche sont : la représentation politique et la démocratie participative, en particulier dans le domaine culturel ; la lutte contre le terrorisme et les états d’urgence légaux ; le droit de l’Internet - la dimension collective de la vie privée à l’ère du big data. En outre, elle acquiert des compétences spécifiques en agissant en tant qu’experte juridique dans le dialogue sur les biens communs entre les mouvements de base et les administrations dans différentes villes d’Italie.
Maria Francesca De Tullio
Docteur en droit constitutionnel
Chercheuse et praticienne urbaine, titulaire d’un diplôme d’architecture et d’un doctorat en études urbaines
Présentation d’activités réalisées en Europe dans le but d’aller à la rencontre et d’engager les habitant.e.s dans la vie de leur quartier et dans des lieux en commun. Partage d’expériences de balades, visites et déambulations à la Chapelle et ailleurs, cartes de quartier, plan des bons plans, guides, livres, récits, films et autres supports de rencontres avec les gens et le quartier seront partagés en vue de préparer l’atelier de fabrication d’une promenade dans le quartier de la Chapelle.
PARTAGEONS NOS LIEUX SECRETS...
De la carte à la marche !
Comment élaborer une visite du quartier pour aller à la rencontre des habitants ? L’atelier sera consacré à la préparation collective d’une promenade dans le quartier en passant par les lieux et les collectifs qui animent le territoire. Nous utiliserons des plans et outils de cartographie, ferons l’inventaire des lieux, des ressources du quartier pour composer une visite que nous expérimenterons l’après midi. Nous garderons la trace de la promenade et des ressources du quartier et de l’expérience pour qu’elle serve à celles et ceux qui prennent soin du quartier.
EN ROUTE A TOUTE BERZINGUE !
Après cette première expérience, nous dessinerons les 4 chantiers à venir qui seront décidés en collaboration avec les organisations du quartier qui participent aux chantiers-école des communs.
• Money or no money ?
• Le temps du Care
• L'espace en commun
• Le Fanzine
A SUIVRE !
L’objectif de l’atelier était d’encourager et de mettre en réseau les pratiques de mobilisation et d’engagement des associations de quartier à travers l’utilisation de la balade comme outil de médiation. A partir d’expériences étrangères, nous avons proposé que la balade puisse conduire à toutes sortes d’actions : se réapproprier les rues de la ville avec des adultes et des enfants de toutes conditions sociales ; réfléchir aux transformations du territoire et aux liens entre les différentes cultures qui habitent la ville ; impliquer activement les jeunes ; etc.
Nous avons décidé d’utiliser des entretiens comme méthodologie pour mener à bien cette recherche. Nous avons choisi cette méthode parce qu’elle nous a permis d’approfondir avec les personnes interrogées les motivations et les détails des expériences que nous explorions. Elle nous a également permis de poser des questions sur les processus qui ont pris part aux expériences interrogées et de faire émerger des détails qualitatifs sur ces processus.
Pour chaque étude de cas, nous avons posé les questions suivantes:
1.EDUCITY est un projet Erasmus plus. IT,ES,F,BG
2.Les cibles directes du projet sont 20 professionnels formés par le projet en tant que facilitateurs et 50 adultes qui seront impliqués dans cinq laboratoires locaux coordonnés par les professionnels formés pour développer des processus participatifs bottom-up
3.Obtenir une reconnaissance professionnelle qui pourrait augmenter les possibilités du participant de trouver un emploi.
4.Formalisation de la figure professionnelle du médiateur de quartier dans les villes partenaires, développement des modules de formation, développement d’un manuel de méthodologies.
5.Erasmus+
1- Urbex I et II est un projet Erasmus+ avec un partenaire principal et autres partenaires dans d’autres pays. (IT,FR,ES,PT)
2- Le projet identifie deux groupes cibles principaux:les jeunes de 16 à 24 ans, et des organisations sociales ou éducatives qui souhaitent développer des opportunités d’apprentissage pour les jeunes.
3- La collaboration avec les organisations locales travaillant avec les jeunes a été très importante pour mobiliser les jeunes.
4- Boîte à outils UrBex - 5 étapes.
5- Erasmus+
Le livre de tout/tous le monde est un ouvrage uniquement en 2 exemplaires qui présente des singularité du quartier La Chapelle sous forme de feuillets. Il est composé d’une quinzaine de feuillets. Chacun d’eux soulève un problème situé dans le quartier qui participe à son identité. Le nombre d’exemplaire est limité à 2 afin d’obliger à engager la conversation entre celui ou celle qui le détient et celui ou celle qui veut y accéder.
https://www.raptz.com/action/et-toi-tu-te-poses-ou
Cartographie ecoplan
https://www.participezparis18.fr/projet/ecoplan18/
La chapelle, histoire d’un quartier
https://www.youtube.com/watch?v=zrn1INIKun4
La Chapelle Marx Dormoy
REMIX THE COMMONS
https://wiki.remixthecommons.org/index.php/La_Chapelle_Marx_Dormoy
Carte du quartier de la Goutte d’Or émaillée de qtcode qui permettent d’accéder à des récits audio sur le quartier.
https://umap.openstreetmap.fr/ja/map/chapelle-numerique_41723#15/48.8918/2.373
Dans le cadre de ce chantier, les participants se sont rendu compte que le quartier avait déjà travaillé sur la cartographie en fonction de différents critères. Il y a eu des projets sur la cartographie des réseaux alimentaires alternatifs, des histoires du quartier, de l’organisation locale… Le processus et le travail de recherche et de compilation de tous les projets antérieurs sur le thème de la cartographie ont permis aux participants de se rendre compte de la richesse du patrimoine du travail réalisé dans le passé sur le quartier et d’avoir une vision plus complexe sur les travaux différents que d’autres avaient réalisées dans le passé sur le quartier. Cela a également permis aux participants et aux organisateurs de valoriser le travail réalisé par des personnes et d’autres projets dans le passé en les rassemblant et en parlant de ces travaux avec les habitants.
En utilisant la promenade comme outil d’apprentissage, nous avons posé des questions sur le quartier et les transformations urbaines spécifiques qui s’y produisent actuellement.
3 points ont structuré les discussions lors de la création d’une première exploration collective dans le quartier de La Chapelle pendant l’atelier.
Choisissez un lieu --> dans lequel un changement important s’est produit ? Chapelle charbon
Écrivez un indice: aujourd’hui, il est grand, spacieux, on peut y grimper. et avant c’était un lieu industriel et on y stockait du charbon
Réfléchissez aux questions pour engager le participant dans un débat sur l’espace public et la transition/le changement : Pourquoi un parc ? Comment cette modification a changé tes habitudes ?
Nous avons réalisé que si la marche est conçue avec des objectifs spécifiques, elle peut devenir un outil pour atteindre des organisations, des personnes et des lieux que nous n’irions pas rencontrer normalement (par exemple : se réapproprier les rues de la ville avec des adultes et des enfants de toutes conditions sociales ; réfléchir aux transformations du territoire et aux liens entre les différentes cultures qui habitent la ville ; impliquer les jeunes ; etc. )
Nous avons choisi l’exploration urbaine et la cartographie du territoire comme outil pouvant être appliqué afin d’explorer individuellement et collectivement son quartier et de sensibiliser les participants au contexte socio-spatial dans lequel ils vivent, en découvrant ce qui est présent dans le territoire exploré. Il s’agit d’un outil permettant d’approcher les réalités locales et de découvrir des éléments culturels, historiques ou sociaux du paysage.
Guide pratique pour créer une carte d'exploration d'un quartier
Guide pratique pour créer un podcast.
La maîtrise de l’argent, mais aussi de tous les autres moyens nécessaires à l’action collective est une question au cœur de la gouvernance en commun. Qu’est-ce qui constitue la richesse ? D’où vient-elle et où va-t-elle ? Comment est-elle partagée ou pas ? Qui décide ? À travers quels dispositifs ?
“Dans l’usage conventionnel, le mot “économie” se réfère souvent à un système de production formelle de marchandises et d’échange monétaire. Notre utilisation du terme est beaucoup plus large […] Nous considérons que l’économie se réfère à toutes les pratiques qui nous permettent de survivre et d’être attentifs les un.e.s envers les autres et envers la Terre”(*). L’économie communautaire implique une ‘interdépendance’ dans la manière dont nous partageons les ressources : l’argent, mais aussi le temps, les matériaux, les réseaux… Le partage nous aide à financer des initiatives lorsque nous avons des contraintes économiques, mais aussi à transformer nos relations humaines et nos actions collectives par la solidarité et l’entraide.
Mediathèque Vaclav Havel
– Centre Social ENS Torcy
Elle est une designer écosociale qui a suivi une formation en études environnementales et en politiques publiques. Elle a choisi de devenir designer pour jouer un rôle concret dans la création et la conduite d’innovations en vue d’une transformation éco-durable. Elle s’intéresse en particulier au développement de projets qui facilitent la relation entre la communauté et les institutions dans le but de mettre en œuvre des recommandations politiques et d’informer les objectifs politiques.
Silvia Cohn
Elle est partenaire de travail de femProcomuns, où elle participe principalement aux programmes et actions accompagnant les projets de transition vers les modèles communs. Elle travaille également au développement de la plateforme Teixidora.net ; en plus du projet CommonsCloud et du Réseau ouvert d’Internet des Choses. Juriste de formation, puis spécialisée en Communication, elle a été correspondante de presse en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique Sud avant de repenser les modèles pyramidaux de l’information et de la communication et de s’intéresser aux technologies participatives de l’Information et de la Communication (TIC) et aux pratiques collaboratives et des communes.
Monica Garriga Miret
Partenaire de travail de femProcomuns
Designer écosociale
Pour ce chantier, nous menons l’enquête sur les pratiques économiques dans le quartier La Chapelle pour révéler ce qu’elles nous disent de l’interdépendance et du mutualisme des habitant·e·s sans oublier de partager celles d’ailleurs qui nous questionnent et nous inspirent.
Nous proposerons également un moment de réflexion et d’expérimentation collective pour faire face aux limites bureaucratiques des dispositifs de financement publics (budget participatif, bourses des conseils de quartiers, …etc) et inventer des façons de les ‘hacker’ afin qu’ils permettent de rendre vivantes les interdépendances dans le quartier La Chapelle, les façons de pratiquer les économies communautaires, .
Le chantier reçoit Monica Garriga Miret, coopératrice à femProcomuns, experte en outils et pratiques sociales stratégiques pour la coopération et les communs durables.
Nous présentons l’enquête menée par les membres de RAPTZ et Remix sur les pratiques économiques dans le quartier La Chapelle pour révéler ce qu’elles nous disent de l’interdépendance et du mutualisme des habitant·e·s sans oublier de partager celles d’ailleurs qui nous questionnent et nous inspirent, et qui seront présentées par Maria Francesca de Tullio membre de l’EX-ASILO FILANGIERI à Naples.
Le jeu de l’économie des communs est un jeu de cartes qui permet de comprendre, de manière ludique, la dynamique de l’économie qui met l’accent sur le “partage” plutôt que sur la transaction et le profit. Cette économie est différente de celle du marché et s’articule autour d’une ressource commune et de la communauté qui la produit et en bénéficie.
Tout le monde est gagnant !
Dans le jeu, chaque joueur choisit une carte qui sera le projet à rendre durable, à partir de l’approche des communs, en trouvant comment le coproduire, quelles ressources utiliser, comment le partager et comment le co-gérer. Le jeu se termine lorsque toutes les ressources sont devenues durables, de sorte qu’aucun joueur ne peut gagner seul.
Le jeu est un prototype élaboré par la coopérative femProcomuns. Il a été présenté pour la première fois à Barcelone, en mars 2018. La session sera animée par Monica Garriga Miret.
Nous mobilisons le Modèle de Soutenabilité des Communs(*) pour auto-évaluer comment partageons les ressources : l’argent, mais aussi le temps, les matériaux, la connaissance, les réseaux… et comment faire pour que le partage, la solidarité et l’entraide, nous aide à financer des initiatives lorsque nous avons des contraintes économiques.
Le Modèle de Soutenabilité des Communs propose 5 piliers ou dimensions interconnectées de mise en commun :
Cette approche permet aussi de mobiliser un ensemble d’outils méthodologiques, juridiques, économiques, rassemblé par femProcomuns au cours des dernières décennies. Ces outils permettent d’aller plus loin, d’analyser ce qui existe et ce qui pourrait être développé les potentiels des initiatives en fonction de leurs contextes et environnements.
En travaillant ensemble avec ces outils dans le quartier La Chapelle, nous pouvons soutenir les initiatives existantes et développer des coopérations nouvelles.
La session a été animée par Monica Garriga Miret.
Des outils pour faire vivre nos activités à La Chapelle !
Le thème du deuxième chantier a été choisi pendant le moment final du premier chantier, lors qu’on s’est réuni.e.s ensemble pour décider les prochains pas. En travaillant sur la promenade, tout le monde avait commencé à s’apercevoir des enjeux du faire ensemble et du partage. A ce moment, le partage des ressources sur le quartier était l’exemple le plus évident des pratiques de coopération et de ses bénéfices lorsqu’on veut rejoindre des objectifs en commun.
On a considéré des différentes articulation du thème, en interrogeant avant tout les limites de l’instrument du budget participatif du quartier. Ce dernier permet aux citoyen.ne.s de participer à l’aménagement des ressources publiques pour mettre en place des initiatives d’intérêt du quartier. Cependant, cet instrument ne permet pas de créer des liens parmi les différents organisations et de permettre un vraie autonomie aux habitant.e.s et activistes de réaliser ses propres actions.
A partir de ces constats, on a concentré notre attention aux pratiques de partage que les organisations mettent en place tous les jours pour leur actions. En plus, on a reconnu que parfois le manque de ressources économiques nous pousse à reconnaître l’importance d’autres types de ressources que normalement on ne voit pas: le temps et énergies des personnes, les ressources naturelles, des objets qu’on utilise ensemble, etc.
1- Quelle place a le partage (matériel et de connaissances…) dans votre organisation (en interne ou avec d’autres structures) ? + Par quels moyens le mettez vous en place ?
2- Comment conciliez vous votre activité de terrain et la mise en place/gestion de votre modèle économique ?
3- Quelle place a l’argent dans votre organisation ?
4- Comment votre organisation perçoit-elle son impact sur le quartier (économique, social…) ?
5- Aviez vous des visions conflictuelles sur le modèle économique à adopter dans votre groupe de base ? A quel point ont-elles été difficiles à résoudre ?
6- Comment gardez vous la trace des différentes contributions dont vous bénéficiez ? Comment les distribuez-vous ?
Les questions posées ont été une opportunité pour réfléchir sur des profils qui sont parfois invisibilisés à l’intérieur des organisations, mais qui peuvent mobiliser des énergies imprévues. Avec cette démarche, on a facilité un processus d’autoconscience des organisations qu’on a choisies comme cas d’étude, en même temps qu’on a permis aux organisations de La Chapelle de bénéficier d’un certain nombre d’expériences inspirantes.
En particulier, la recherche a permis de commencer à articuler des différents tipes de partage et d’objets partagées, qui ont fait l’objet du chantier. Par exemple, les modalités de partage de l’espace et d’engagement des personnes, ou la connaissance accumulée à travers de l’expérience de l’organisation, mais aussi l’attention aux êtres non humains et contre l’épuisement des ressources naturelles.
L’enquête a été conduite à travers d’une série de questions élaborées avec Silvia Cohn, autrice d’un modèle pour faciliter la mise en évidence des différentes ressources (monétaires et non monétaires) que chaque organisation partage ou peut partager. Dans notre cas, avec l’aide de Silvia elle-même, on a transformé l’exercice en questions significatives pour explorer les différentes pratiques existantes à La Chapelle.
Ici les questions:
1- Qui sont/comment appelez-vous les membres de votre groupe de base ? Qu’est-ce qui vous a réuni.e.s ? Y a-t-il des personnes qui travaillent/font du bénévolat avec vous occasionnellement ?
2- Comment ce que vous faites s’appuie-t-il sur ce qui existait déjà dans le quartier ?
3- Que partagez-vous qui vous permet de faire ce que vous faites ? Promouvez-vous des pratiques de partage avec d’autres organisations et qu’est-ce que vous partagez ? Avez-vous un espace physique ou une plateforme en ligne qui vous permet de partager des connaissances ou du matériel ?
4-Comment trouvez-vous des moyens de travailler ensemble qui fonctionnent pour tout le monde ? Comment trouvez-vous le temps pour se ménager un espace d’action/de construction de la communauté dans l’économie actuelle ? Comment vous adaptez-vous aux différentes situations de la vie ?
5- Pouvez-vous nous en dire plus sur votre pratique ?
6- Y a-t-il quelqu’un ou quelque chose qui vous a inspiré la création de votre initiative ? Qui ou quoi vous a aidé à trouver la manière de le faire ?
Vers qui vous tournez-vous lorsque vous avez un doute sur quelque chose ?
7- Y a-t-il d’autres personnes impliquées, sans lesquelles vous ne pourriez pas réaliser vos activités ?
8- Est-ce que vous connaissez des êtres non humains qui ont une influence ou qui sont une ressource pour votre activité ? Pensez également à la terre et aux ressources naturelles.
L’outil utilisé et discuté à l’intérieur du Chantier 2 est le Modèle de soutenabilité des communs et le jeu de l’économie des communs inspiré du même modèle.
Les deux ont été développés par la cooperative catalane femProcomuns à travers différents projets.
Le choix de ce modèle répond à la nécessité - mise en evidence pendant l’enquete - de considérer la durabilité et soutenabilité d’un commun à partir de différents points de vue, qui considèrent la question de l’argent, mais aussi d’autres aspects qui font un commun, c’est à dire la modalité de production, de partage et de gouvernance.
L’outil a été très apprécié dans le contexte d’application. En effet, le modèle offre la perspective d’une action à plusieurs niveaux. Il est possible de l’utiliser avec des organisations structurées comme avec des personnes ou groupes informels, avec des projets d’économie du partage avancés ou ceux qui sont en train de commencer. Notamment, le fait d’avoir prévu une session de jeu avant la session de travail sur la soutenabilié a permis de mieux comprendre, à travers des exemples contenus dans le jeu lui même les enjeux concrets et les possibles champs d’application du concept du commun.
Le travail pratique sur l’instrument est devenu l’occasion pour comprendre des concepts et mots nouveaux en les appliquants directement à des contextes concrets. En particulier, cela a permis de rendre accessible des concepts de base de l’économie des communs à des très jeunes personnes de La Chapelle avec une expérience militante limitée.
Ce qu’on peut retenir de ce chantier est donc l’utilité de la pratique concrète des communs et du partage pour élaborer de nouveaux instruments conceptuels à travers la pratique. La circularité entre les pratiques concrètes présentées pendant l’enquête et celles fictives utilisé dans les jeu, d’un coté, et les outils de soutenabilité, de l’autre, a permis de réfléchir en profondeur sur les implications des choix économiques des organisations ou des personnes actives du quartier.
A tout niveau d’expérience et d’expertise, les actions réelles et imaginées peuvent être un moteur de production de nouveaux questionnement et, par conséquence, de nouvelles solutions.
Encore une fois, l’espace de l’école des communs s’est montré plutôt favorable à l’apprentissage par des personnes avec une expérience limitée dans la matière, pour lesquelles l’atelier a été une opportunité de découverte. A nouveau, le format de l’école a été moins utile pour l’engagement de collectifs et organisations déjà bien structurés.
Le temps est une ressource essentielle dans la vie individuelle et collective. Dans nos organisations, nous utilisons le temps pour réfléchir, travailler, soutenir nos collègues et les usagers, vivre des moments communautaires, régler des conflits, gérer des activités, nettoyer et ranger nos espaces collectifs, etc. Toutes ces activités n’ont pas la même visibilité, mais elles nécessitent toutes des astuces et des dispositifs pour éviter l’épuisement et l’auto-exploitation ou la surcharge, pour concilier travail et militantisme avec le temps personnel, mais aussi pour rendre toutes les tâches visibles et les répartir.
Ce chantier s’est concentré sur la création de réseaux locaux et l’auto-organisation dans le quartier comme moyen de mutualiser nos ressources temporelles: par exemple, nous avons exploré des tactiques et des pratiques telles que le partage de tâches communes, la création d’agendas communs pour éviter la duplication et le chevauchement d’événements, l’affichage et redistribution du travail de soins, et plus encore.
Mediathèque Vaclav Havel
– Vergers urbains - Centre Social ENS Torcy
Rémi Guillem
Maria Moïse
Activiste et doctorante en philosophie politique à l’université de Padoue et de Toulouse II. Elle écrit sur le racisme, le féminisme et les relations humaines.
Doctorant CIFRE - Chargé de développement chez Vergers Urbains.
Dialogues autour d’histoires et d’expériences du quartier et venues d’ailleurs sur l’usage tactique du temps : présentation de la recherche doctorale sur la transformation urbaine d’une partie du quartier La Chapelle par Rémi Guillem.
PARTAGER
À l’aide d’un dispositif pédagogique apprendre de et sur l’objet du chantier : réalisons l’horloge du temps du care. Qu’est-ce qui nous fatigue, qu’est-ce qui nous régénère ? Quelles activités ? Quels sont les espaces qui le permettent ? Quelles relations ?
EXPLORER
Travail sur un objet singulier propre au quartier en rapport avec le sujet du chantier
Planifions un centre d’été de quartier basé sur les soins mutuels et l’interdépendance. Enfants, parents, commerçant.e.s de quartiers, paysan.ne.s, étudiant.e.s. Un jeu de rôle.
FABRIQUER
Rémi Guillem, membre de l’équipe de Vergers Urbains, une association du quartier dédié à l’agriculture urbaine, a été invité a présenter son travail de programmation et conception d’un nouveau jardin collectif sur une parcelle de terrain en périphérie du quartier La Chapelle. Ce jardin sera aménagé après une longue période de jachère. Cette présentation répondait au besoin d’ancrer la question des temporalités dans le vécu du quartier habité par les humains et les non-humains. Cette présentation a mis en lumière la variation des temps selon qui et ce qu’on est et l’attention portée.
À la suite de cette exploration du territoire local, nous avons choisi d’explorer les questions suivantes:
Sur la base de cette considération, cet atelier a proposé deux activités pour sortir du temps productif et entrer dans le temps incommensurable du care, c’est-à-dire des relations de qualité, consacrées à l’écoute des besoins et des désirs et, de là, à la découverte et au renouvellement des ressources. Ces relations sont fondées sur l’interdépendance, la circularité et la réciprocité. A travers les activités de l’atelier, nous les rendrons visibles, praticables et stratégiques, pour un rapport à l’activisme et aux besoins des autres qui s’oppose au modèle (patriarcal et libéral) du sacrifice ou de l’annulation de soi, à fin de rendre praticable et stratégique la construction de liens interindividuels et communautaires capables de renforcer l’interdépendance.
Le temps productif et le temps reproductif sont deux dimensions très différentes. Le temps productif est mesurable, régulier et linéaire. Il a un début et une fin. Le temps de la reproduction se caractérise précisément par son impossibilité à être mesuré, et circonscrit par des quantités définies. Comme les penseuses féministes en ont eu l’intuition, se reproduire, prendre soin de soi et des autres, régénérer ses propres énergies physiques et psychiques ansi que les énergies des autres n’implique pas (ou pas seulement) un temps “de quantité” : comment quantifier le temps que je passe à prendre soin de la santé d’une autre personne, à écouter ses besoins ou ses émotions ? Qu’est-ce qui permet à ma disponibilité de se régénérer ? Il s’agit d’un temps qui n’est pas “de quantité”, mais un temps “de qualité”.
1. Réalisons l’horloge du temps du care. Qu’est-ce qui nous fatigue, qu’est-ce qui nous régénère ? Quelles activités ? Quels sont les espaces qui le permettent ? Quelles relations ?
2. Planifions un centre d’été de quartier basé sur les soins mutuels et l’interdépendance. Enfants, parents, commerçant.e.s de quartiers, paysan.ne.s, étudiant.e.s. Un jeu de rôle.
Alors que nous explorions les transformations urbaines plus larges liées aux agendas politiques d’échelles de gouvernance plus grandes que le quartier mais intéressant La Chapelle (Jeux olympiques 2024, ligne de train rapide, Paris international, etc.), il était important pour nous d’écouter les recherches locales en cours qui ont été présentées car elles ont permis aux participants de situer les transformations actuelles dans un cadre temporel plus large et ont donné plus d’instruments pour réfléchir collectivement à ces transformations et éventuellement engager une conversation sur ces transformations avec les acteurs politiques. Plus spécifiquement, il était évident que l’échelle du quartier, dans des villes aux transformations aussi rapides que Paris, est touchée par des transformations majeures décidées à d’autres échelles de gouvernance. La recherche locale (activiste) est donc un instrument qui donne aux acteurs locaux les moyens de défendre leurs besoins et de participer en tant qu’acteur politique aux discussions sur les transformations de leur propre territoire.
Au cours de ce chantier, nous avons pu explorer collectivement les façons dont les pratiques de soins sont transversales à nos activités individuelles et collectives. Nous avons appris combien il était difficile de sortir de notre autmatisme intériorisé de productivité : alors que nous planifions un centre d’été basé sur le soin collectif et l’interdépendance, nous avons simplement rempli l’agenda avec un millier d’événements et n’avons jamais, par exemple, dédié d’espace à des activités qui permettaient le repos collectif. Nous avons de grandes difficultés à légitimer les soins collectifs et le repos collectif en tant qu’activité légitime à laquelle consacrer du temps.
Les espaces physiques et numériques qui accueillent les activités de nos organisations sont des dispositifs qui permettent ou empêchent la rencontre avec d’autres organisations et les habitants du quartier et de la ville. Quelles sont les dynamiques qui façonnent ce type de relations ?
Que signifie ouvrir un espace ? Quelles relations de pouvoir existent entre les propriétaires/administrateurs et les usagers d’un espace ?
Comment des mécanismes tels que le free-riding et le comportement propriétaire sont-ils mis en œuvre et comment pouvons-nous les aborder pour rendre durable l’accès à un espace continue ? Comment rendre ces relations visibles ?
Mediathèque Vaclav Havel – Le Shakirail
Comment rendre ces relations visibles ?
?
Elle est chercheuse et facilitatrice indépendante. Elle a conçu et réalisé des recherches qualitatives dans différents contextes (urbain/rural, Europe/Afrique de l'Ouest). Dans le milieu associatif, elle a co-conçu et co-conduit un cycle de peer education sur le thème de l'homolesbobitranshopie parmi les jeunes en Italie, et conduit une formation pour l'accompagnement des jeunes migrant.e.s vers l'emploi en Belgique. Elle adopte une approche transféministe et queer pour observer et re-penser les relations de pouvoir dans les espaces urbanisés.
Cecilia Nessi
Docteure en sociologie urbaine (Université de Milan Bicocca, Italie) et en sciences sociales et politiques (Université de Liège, Belgique)
Angela María Osorio Méndez
Maria Francesca De Tullio
Docteur en droit constitutionnel
Chercheuse et praticienne urbaine, titulaire d’un diplôme d’architecture et d’un doctorat en études urbaines
Pour comprendre les usages de l’espace dans le quartier La Chapelle, nous avons choisi d’observer un lieu emblématique : la Halle Pajol qui héberge le premier temps de l’atelier lui-même. Sur la base du partage des récits de l’histoire et du rôle de ce lieu dans le quartier, nous nous sommes interrogés sur les dimensions symboliques et politiques de cet espace dans la transformation du quartier, des habitants.
EXPLORER
À l’aide d’un dispositif pédagogique apprendre de et sur l’objet du chantier
La première partie vise à explorer les avantages de la collaboration par le biais d’un jeu de rôle dans lequel une crise (manque de financement) servira de dispositif pour révéler les privilèges et encourager la coopération (étant donné que c’est souvent le besoin d’espaces ou de ressources qui conduit au choix de collaborer en premier lieu).
Ce deuxième moment sera l’occasion de faire un récapitulatif du premier atelier. Puis, à partir d’une étude de cas (un tout nouvel espace - un immeuble de 2 étages et un jardin environnant - est disponible à la chapelle), nous procéderons à l’exploration des enjeux de l’ouverture et de la mise en accessibilité des espaces numériques et physiques. Nous confronterons deux points de vue : celui des usagers et celui des acteurs du quartier (organisation, associations) qui gèrent ou possèdent ce nouveau lieu dans le quartier.
FABRIQUER
Travail sur un objet singulier propre au quartier en rapport avec le sujet du chantier.
L’espace est émergé à partir du début comme un des thèmes centrales des communs à La Chapelle. En effet, a partir de la première visite et de la phase de conception de l’école des communs, on a discuté plusieurs fois des besoins du quartier et de ses organisations par rapport aux espaces et à leur équipement.
Finalement, les espaces sont médiateurs de plusieurs relations sociales, économiques, politiques et culturelles. Donc, leur importance dans les pratiques des communs est évident. Cependant, la question posé par le contexte locale était le lien entre le partage d’espaces et le besoin: les pratiques qu’on a observées reliaient l’idée de l'interdépendance spatiale (ex., l’utilisation d’espaces gérée par des autres personnes) à une nécessité et un manque de ressources propres. Par conséquent, la question principale a été: est-ce qu’on ne peut partager que lors d’un état de nécessité qui pousse à chercher des ressources ?
L’enquête a été conduite avec l’idée d’explorer la dimension de “oser” avec le partage de l’espace, c’est-à-dire de penser à l’espace comme dispositif de relation aussi au delà des exigences matérielles qu’on peut avoir par rapport à cette ressources.
La question de l’ “oser” a été explorée en choisissant trois points de vue sur la relation avec l’espace: habitant, utilisateur, propriétaire/gestionnaire. L’idée était d’explorer les différents intérêts des différentes personnes par rapport à la ressource spatiale, pour essayer de réfléchir à des outils théoriques et pratiques qui permettent de faire croiser et équilibrer ces intérêts, ce qui est au centre de l’idée de l’espace comme bien commun. Pour simplicité, on a considéré très marginalement les relations entre propriétaire et gestionnaire, qui semblaient moins relevantes pour le public choisi.
Le cadre théorique de départ est celui de Elinor Ostrom, qui a montré que les utilisateurs peuvent gérer une ressource dehors du cadre de l’autorité publique ou du royaume des contrats privés, et que cette gestion communautaire peut être même plus efficace et durable que l’état et le marché. Ostrom a élaboré des principes qui favorisent ce résultat. Ces principes ont été illustré au début du chantier pour véhiculer des apprentissage théoriques centrales pour le partage des espaces.
Les cas d’étude ont été choisis par rapport à la demande de recherche. Donc, on a utilisé un cas pour chaque catégorie d’acteur mentionnée ci-dessus: habitants, utilisateurs, propriétaires/gestionnaires.
Pour chacune de ces catégories, on a trouvé un exemple de “oser”, dans des différents lieux et contextes d’Europe:
Ici sont recueillis les résultats de l’enquête:
https://docs.google.com/presentation/d/1AuCY7ybaDsPfNFpMDUCnZcQNEe0DIG5zhiWBDC7EABQ/edit?usp=sharing
L’introduction synthétique de ces résultats n’a pas permis bien sur d’avoir une connaissance en profondeur des pratiques indiquées. Cependant, elle a permis de concrétiser le cadre théorique présenté, en montrant aussi que tout le monde a la possibilité et l’opportunité d’oser, en créant leur expérimentation.
Pour ceux qui gèrent ou possèdent un espace, les dimensions explorées seront les suivantes : qui a les clés ? à qui et quand l’espace est-il accessible ? Comment gérer les resquilleurs ?
Comment décider qui peut entrer dans l’espace et l’utiliser (alignement politique) ? Dans quelle mesure impliquer une communauté plus large ?
Du point de vue de l’utilisateur, nous explorerons les dimensions suivantes : quels obstacles vais-je trouver ? Qu’est-ce que je veux donner en retour (ou suis-je un resquilleur) ? Est-ce que je veux participer à la gestion et à l’entretien ? Est-ce que je veux être impliqué dans le processus de prise de décision ?
A partir d’une étude de cas (un tout nouvel espace - un immeuble de 2 étages et un jardin environnant - est disponible à la chapelle), nous procéderons à l’exploration des enjeux de l’ouverture et de la mise en accessibilité des espaces numériques et physiques. Nous confronterons deux points de vue : celui des usagers et celui des acteurs du quartier (organisation, associations) qui gèrent ou possèdent ce nouveau lieu dans le quartier.
Pour célébrer les 30 ans du carnaval du quartier, on a proposé à Guerilla Foundation la création d’un festival de quartier avec des projections, de la distribution de bouffe, qui soit accessible en plusieurs langues. Le festival sera financé par 15.000€ avec un chiffre de 5.000€ pour chaque appliquant. En plus, Maria Francesca - une chercheuse du quartier qui a beaucoup de réseaux parmi les organisations intéressées aux communs - a obtenu un plus petit financement de 1.500€ par une petite, mais importante, fondation locale. Elle est chargée de coordonner le festival. Chaque association doit présenter sa proposition d’animation pour le festival pour la prochaine réunion.
Les participant.e.s sont regroupé.e.s en 3 espaces/organisations:
BLEU: vous faites partie d’un espace culturel qui a beaucoup de pellicules, en plusieurs langues. Vous n’avez pas de salle de projection. Vous avez une cuisine.
FO: vous faites partie d’un groupe multidisciplinaire et multilingue qui ne dispose pas d’un espace propre. Vous avez l’équipement nécessaire pour des projections à l’extérieur.
YU: Vous venez de relever un espace, vous n’avez pas encore accès à l’électricité mais vous disposez d’un grand nombre de tables et chaises.
… on invite d’autres espaces/organisations ?
CRISE!
Après une grosse urgence environnementale arrive, les bailleurs de fonds de Guerrilla Foundation décident de tout donner à la solution de ce problème. Par conséquent, il n’y a plus de financement pour les 30 ans du carnaval.
Une assemblée est convoquée en 10 min pour décider ce qu’il faut faire
→ on coopère plus ou moins quand on n’a pas de financement ?
→ est-ce qu’on peut coopérer aussi quand on a déjà des ressources ? Et pourquoi?
Samedi
Le jeu de rôle avait pour but celui de permettre la réflexion en se libérant des peurs que traditionnellement caractérisent le partage de l’espace.
Dans ce sens, la réalité fictive créée à l’intérieur du jeu a permis de soulever des différentes questions autour de l’utilisation des espaces. A partir de ces dernières, il y a aussi des questions civiques et politiques plus générales qui ont été discutées pendant les débats.
Le jeu, en effet, a fait émerger et a permis de travailler sur l’une des questions qui sont à la base du projet tout entier, c’est-à-dire les motivations et les modalités de la coopération. En effet, la ‘crise’ fictive introduite dans le jeu a montré que - même si on a gardé une possibilité de coopération entre le cercle d’organisations engagé dans l’organisation des célébrations de carnaval - le manque de ressources a porté à la volonté d’inclure des personnes de dehors, mais a aussi créé des difficultés par rapport à la possibilité d’intégrer ces personnes dans l’organisation existante.
La discussion finale, après le jeu, a montré l’importance d’avoir mis en œuvre l’imagination, car a donné lieu à des propositions, approches et solutions nouvelles, par rapport à celles qui avaient été discuté au début du projet. Reste, cependant, le défi de la mise en pratique des idées discutées, qui reste comme patrimoine partagé de La Chapelle.
Le cinquième chantier a été Un quartier en commun et s’est déroulé entre le 9 et le 11 février 2023 à La Chapelle, Paris.
L’intention de ce chantier a été de valoriser les apprentissages des rencontres précédentes et de les rendre accessibles et reproduisibles en terme d’outils et infrastructures à activer à l’échelle du quartier.
On s’est donc interrogé.e.s sur les infrastructures sociales, numériques et matérielles qui peuvent encourager la collaboration locale dans le quartier de La Chapelle.
En explorant les défis et les outils pour faire communauté (chantier #1), partager des ressources (chantier #2), prendre le temps du soin (chantier #3) et faire de l’espace commun (chantier #4) on a réfléchit aux caractéristiques et aux conditions favorables à la mise en commun et à l’encouragement de la collaboration inter-organisationnelle à l’échelle du quartier.
Radio RapTz – Chez Phiphi
De fait de sa dimension, le quartier représente une échelle privilégiée pour créer des environnements de vie durables et permettre des pratiques mutualistes. Ce chantier a donc été l’occasion de réfléchir et de questionner le quartier comme un espace de mise en commun et de définir les types d’infrastructures nécessaires pour y parvenir. En prenant en compte les apprentissages des 4 chantiers précédents, et en s’inspirant des pratiques existantes de collaboration de voisinage en France et dans le monde, nous avons partagé des outils tels que la radio, les fanzines et un espace numérique, pour un voisinage qui encourage les nouvelles connexions et peut générer des structures de proximité de soins et de soutien collectifs.
On a finalement partagé le dernier chantier en deux phases: premièrement, on a revu les chantiers précédents pour redessiner un parcours de questions ouvertes et outils de mise en commun. Deuxièmment on a partager le savoir-faire de la radio en produisant un bref podcast “Flash-info événements La Chapelle”.
Elle est designer graphique diplômée de l’Ensba Lyon en 2019. Elle développe une pratique éditoriale autour du magazine, de l’image de mode et du vêtement. Ses recherches prennent notamment la forme de magazines-poster où la photographie occupe le premier plan. Après avoir travaillé avec plusieurs studios de design graphique en France et à Londres, elle collabore avec des associations et institutions culturelles comme la Villa Belleville (Paris).
Adèle Onnillon
Cecilia Nessi
Designer graphique
Angela María Osorio Méndez
Chercheuse et praticienne urbaine, titulaire d’un diplôme d’architecture et d’un doctorat en études urbaines
Docteure en sociologie urbaine (Université de Milan Bicocca, Italie) et en sciences sociales et politiques (Université de Liège, Belgique)
On a partagé en deux phases: premièrement, on a revu les chantiers précédents pour redessiner un parcours de questions ouvertes et outils de mise en commun. Deuxièmment on a partager le savoir-faire de la radio en produisant un bref podcast “Flash-info événements La Chapelle”
Explorer la boite à outils en créant un fanzine, une narration à plusiers mains du processus d’apprentissage de l’école des communs de La Chapelle
Fabrication de l’espace numérique de l’école des communs de La Chapelle
Modération par Cecilia Nessi, Adèle Onnillon, Angela Maria Osorio Mendez
Objectifs de l’atelier :
1- Apprendre à faire un fanzine, un podcast, un site web
2- Synthèse des 4 rencontres précédentes
3- Idées pour le futur de l’école des communs
Osons nous référer aux thèmes des chantiers précédents pour dessiner l’école que nous souhaitons: par exemple, nous souhaitons une école ouverte, avec des espaces accessibles, avec des temps de soins…
Les questions qui ont orienté ce dernier chantier ont été formulées en réfléchissant au futur du quartier. On s’est intéressé.e.s aux outils qui peuvent être aisément ré-appropriés par les habitants et les associations du quartier qui veulent mettre des ressources en comment. La métaphore de l’école à donc été reprise en tant que lieu d’apprentissage pour une communauté des pratiques, ouvert et horizontal. Ici les questions que nous ont inspiré:
Qu’est-ce que c’est pour toi une école ?
Comment imaginez-vous (spatialement) l’école des communs de la chapelle ?
Comment souhaiteriez-vous que la communauté osait collectiviser une réponse à vos besoins en matière de gestion de communauté/ressources/temps/espace ?
Quels espaces imaginez-vous partagés et ouverts, comment et avec qui ?
Comment l’école pourrait faciliter le partage du temps individuel et collectif ?
Comment imaginez-vous l’école des communs dans sa gestion des ressources ?
Comment imaginez-vous l’école des communs par rapport à la communauté ?
Comment imaginer l’école des communs du quartier ?
Pourquoi faire une école des communs ?
Dans le but de favoriser ce type d’apprentissage collectif, on a réfléchi à comment rendre le processus des précédents chantiers partie de la mémoire du quartier. On a donc choisi trois moyens: la radio, la fanzine et le site web. Les trois journées du chantier ont été dédier à la fois à reparcourir les réflexions des 4 chantiers précédents, et à la fois à apprendre des compétences techniques spécifiques à chaque support choisi: faire un podcast, faire une fanzine, faire une page web.
On a voulu produire la zine comme petit cahier ouvert à d’autres mémoires du quartier, comme par exemple le carnaval - et donc un outils à la fois plein de contenu (tel que le site web) mais aussi réplicable à bas prix, aisément et avec peu de moyens de production (papier, crayons et photocopieuse peuvent suffire). En ligne avec le chantier 4, et avec l’esprit ouvert de l’école, la dernière page à été laissée ouverte aux “osez” du quartier.
De même, la création du podcast montre les potentialités de la radio comme mégaphone collectif, à remplir des contenus qui peuvent être élaborés collectivement.
Troisièmement, on a conçu cette page web à la fois comme un report des activités mais aussi en tant qu’outil de réflexion, à partir de la conception des chantiers jusqu’aux criticités et résultats des ateliers. On imagine que ça puisse être d’appui à qui veut faire de la gouvernance en comment, ici ou ailleurs, pour apprendre à partir de ce qu’on a déjà appris.
Podcast: la radio est un outils utile pour tisser des liens, à la fois dans les moments de création - parmi les voix de la radio, mais aussi pour ceux qui écoutent. Le choix de proposer un “Flash info événements La Chapelle” montre que la radio peut fonctionner aussi pour assembler un calendrier partagé, outil en discussion dans le 4 chantier - faire de l’espace en commun.
Zine: pas besoin d’être écrivain.e.s ou nativ.e.s pour raconter un processus - celui de l’école des communs - par écrit. La zine nous à servi de contenant pour raconter, encore une fois, à travers des images, des dessins, des mots déjà imprimées et des mots nouvelles, où l’assemblage à été collectif.
Web: Internet reste une des sources importantes pour partager les infos, les apprentissages, et pour garder trace des différents supports utilisé. Ce site en est la preuve.
Le temps est une ressource qui a joué un rôle important dans la définition des objectifs de ce chantier, avec le choix de garder chaque atelier ouvert par tout le monde. En sachant que toute l’école à été traversée par des personnes différentes, à des moments différents, on aurait pas pu faire un recap compréhensible sans y dédier beaucoup de temps. On a donc privilégie le partage des compétences technique à fin de donner des outils, pendant que les contenus (issus des chantiers précédents) ont été donné par défaut comme contenu ( du site web et de la zine en particulier). Cela a marché particulièrement bien lors de la fabrication de la zine puisque parmi les personnes participantes on a eu au moins une personne présente à chaque chantier. On a donc proposé de travailler sur le chapitre de la zine correspondante, ce qui a permis de repenser aussi aux contenus à partir des discussions eu précédemment.
ICI MEME !
Le site web de Remix The Commons
Le wiki de Remix The Commons
Le Fanzine papier
Le site web de RapTz
Le framework de présentation « Reveal JS »
Le logiciel de prototypage « Penpot »
Urban Exploration Toolkit- Output du project UrbEx (eu)
Recherches communautaires
https://www.communityeconomies.org/index.php/about/community-economies-research-and-practice
Le Modèle de soutenabilité des communs: https://www.remixthecommons.org/fr/modele-de-soutenabilite-des-communs/
Le jeu de l’économie des communs: https://femprocomuns.coop/the-game-of-the-commons-economy/?lang=en
Le toolkit de l’interdependance https://www.unibz.it/en/faculties/design-art/master-eco-social-design/portfolio/the-idt-toolkit/
Chatzidakis, A., Hakim, J., Litter, J., & Rottenberg, C. (2020). The care manifesto: The politics of interdependence. Verso Books.
Françoise Vergès, Un féminisme décolonial, La Fabrique, 2019.
https://splendoramsterdam.com/en/about-splendor
http://www.genitorididonato.it/wp/
https://kcmagacin.org/en/the-model/
E. Ostrom, La Gouvernance des biens communs : Pour une nouvelle approche des ressources naturelles
Fanzinothèque de Poitiers: fanzino.org
Faire une zine (en anglais): https://www.rewriting-the-rules.com/self/zine-maker-the-gift-of-zines/
Typo: velvetyne.fr
Le Fanzine Numérique a été réaliser à la suite du Fanzine papier. Comme celui-ci, il a pour but de rendre visible et mettre en commun les réflexions, les apports des différents chantier autour de la gestion des communs mais en bénéficiant des apports du numérique pour rendre visible différemment l’école des communs.
Dans le but de permettre le partage d’information et la coopération de tout les membres au projet.
La réalisation du fanzine a été découpée en plusieurs étapes :
PAR ICI !
Il permet de définir le contenu, l’aspect visuel et technique du site web.
Le travail est décomposé en tâches, organisées selon leur état d’avancement « à faire », « en cours », « à valider », « terminer ».
Il permet de rendre visible visuellement et de façon interactive le fanzine numérique avant sa réalisation finale en programmation. Il est réaliser dans le logiciel « PenPot » car c’est un logiciel libre et open source, gratuit. Il a pour but rendre visible l’interface du site web et la nature des interactions dans celui-ci. C’est un logiciel collaboratif qui permet concevoir les interfaces avec plusieurs personnes à la fois et de laisser des commentaires sur ce qui a été réaliser.
Il est réaliser à l’aide du framework de présentation « Reveal JS » car il répond au besoin du cahier des charges (navigation, format, animations, audio, vidéo...). Un framework permet de gagner du temps pour réaliser un site web en réutilisant du code fait par quelqu’un d’autre pour obtenir des fonctionnalités poussées.
Elle est réalisée sur un serveur distant dans lequel l’on dépose les fichiers du site web dans un dossier spécifique sur le dit serveur. Il faut également enregistrer le nom de domaine (service payant) que l’on souhaite (ici « fanzine.ecoledescommuns.cc ») qui permettra de retrouver facilement le site web ainsi que d’effectuer la redirection DNS : répertoire téléphonique d'Internet contenant l’adresse de connexion du serveur, généralement représentée de la manière suivantes « 192.168.3.10 » ou « 2400:cb00:2048:1::c629:d7a2 ».
Angela, Anne, Cyril, Francesco, Fred, Hugo, Jules, Maria Francesca, ...
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